mercredi 14 mars 2007

Andernach

ANDERNACH

Andernach est la porte de l’enfer
Andernach quelque part en Bavière
Andernach terrible camp de la mort
Andernach, mais qui s’en souvient encore ?

Andernach, des milliers de morts-vivants
Andernach, avancent en geignant et rampant
Andernach, on ne leur donne rien à manger
Andernach, ils broutent de l’herbe pour subsister

Andernach, avance une petite fille blonde
Andernach, près des barbelés elle tombe
Andernach, elle venait nourrir son papa
Andernach, mais une balle en pleine tête la frappa

Andernach, le GI tout contant
Andernach, d’avoir tué cet enfant
Andernach, une cigarette dans la main
Andernach, ricane : « une sale Boche en moins ! »

Andernach, les zombies vivent dans des trous
Andernach, ni tentes, ni abri rien du tout
Andernach, ils ne sont pas là en prisonniers
Andernach, ils sont justes là pour crever

Andernach, une jeep entre dans le camp
Andernach, portant des GI tous contents
Andernach, des gamines ils sont allés violer
Andernach, des maisons ils sont allés piller

Andernach, c’était il y a 60 ans
Andernach, ils sont tous morts à présent
Andernach, pour ne jamais oublier
Andernach, des massacres pour des idées

Andernach, quand les tours sont tombées
Andernach, c’est à vous que j’ai pensé
Andernach, votre vengeance est arrivée
Andernach, ne jamais pardonner…

3 commentaires:

Dum a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Dum a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Dum a dit…

Mars 2007-avril 2008, plus d'un an et pas une réaction, pas un commentaire! Certes, les victimes n'étaient ni communistes, ni d'une gauche bien pensante; elles n'étaient ni asiatiques ni africaines; elles n'étaient même pas vraiment humaines puisqu'allemandes... Ce n'est pas là du pain béni pour les "droitsdel'homistes", les rabâcheurs, les professionnels de la repentance.
Que n'auraient-ils hurlé si après la capitulation -et là la guerre n'avait pas duré trois semaines...-certains de ces soldats avaient pris le maquis! Leur aurait-on finalement accordé une médaille de résistants, ou simplement une exécution sommaire pour crimes de guerre? Non, ils ont été honnêtes, ils ont joué le jeu et rendu les armes.
Vae victis! la défaite, même après avoir affronté la ligue du monde entier, est une ordalie: les vaincus sont forcément le mal à écraser encore et encore! Qu'ils expient donc; qu'ils payent; qu'on ne leur pardonne jamais; et surtout pas de pitié pour les arrière petits enfants d'éventuels criminels de guerre nazis! Le monde est pourtant simple: il n'y a que des tout bons et des tout méchants. Le seul mot de "boche", et tous les synonymes qu'on y a raccroché, suscite des réflexes de rejet pavloviens bien entretenus.
Repassez nous donc en boucle "la grande vadrouille", des téléfilms sur l'occupation en veux-tu en voilà,"le jour le plus long", tous les chefs-d'oeuvre sur la "shoa"...Oubliez les millions de morts sous les bombes alliées, des siècles de patrimoine architectural et culturel détruits dans les villes et les bourgs en ruine; oubliez les millions de femmes, d'enfants et de vieillards fuyant en plein hiver devant l'avancée de l'armée rouge, en longues colonnes de voitures à cheval, régulièrement mitraillées..; oubliez les navires-hôpitaux surchargés de blessés et de fuyards coulés dans les eaux glacées de la Baltique; oubliez les dizaines de milliers de femmes de tous âges et de toutes jeunes filles violées par la soldatesque soviétique, les pillages, les exécutions bestiales, ainsi d'ailleurs que les exactions de toutes les autres troupes; repassez vous "indigènes" en faisant l'impasse sur les jours de pillage et de viols accordés à ces contingents venus défendre les idéaux républicains de si étrange façon..; oubliez aussi les dommages colatéraux de l'épuration et les femmes rasées..; oubliez encore la famine planifiée jusqu'en 1948 par ces tristes vainqueurs pour faire diminuer le nombre de vaincus, au nom de la liberté et des droits de l'homme. Oubliez enfin que c'est ce Napoléon issu de notre si glorieuse Révolution qui a le premier mis l'Europe à feu et à sang, semé le vent qui fit germer la tempête, et en passant volé au moins autant d'oeuvres d'art que Goering...: et il me semble avoir entendu que le manuel scolaire franco-allemand tant salué commençait en 1815. Curieuse façon d'étudier le passé...

Mais surtout n'oubliez pas: qui ne dit mot consent.

Merci Enzo de soulever les couvercles, de pousser les tentures poussiéreuses et moisies, d'honorer aussi le souvenir des victimes des vaincus, de faire rager les politiquements corrects, d'acculer les donneurs de leçon, de remettre à leur place les chevaliers d'un devoir de mémoire à sens unique. Et surtout continuez !